À l’ère de la numérisation automobile, les écrans tactiles sont devenus une interface centrale pour contrôler diverses fonctions dans les véhicules modernes. Leur intégration n’est pas exempte de défis. Les conducteurs font face à des problèmes tels que la sensibilité au toucher incohérente, les retards de réponse, la complexité des menus, la visibilité réduite en raison des reflets, et parfois des défaillances complètes du système. Ces problèmes peuvent non seulement nuire à l’expérience de conduite, mais aussi représenter des risques pour la sécurité en distrayant l’attention du conducteur. Des solutions sont recherchées pour améliorer la fiabilité et l’intuitivité de ces systèmes indispensables.
Diagnostic des dysfonctionnements des écrans tactiles dans les véhicules modernes
La technologie des écrans tactiles s’est imposée dans l’habitacle des véhicules modernes, repoussant les frontières entre l’automobile et le numérique. Ces systèmes ne sont pas à l’abri de défaillances. Des cas comme celui où l’écran tactile Peugeot 208 ne fonctionne plus soulèvent des questions quant à la qualité et la fiabilité de ces interfaces. Les utilisateurs, ces conducteurs quotidiens, se retrouvent face à des écrans LCD récalcitrants, où la précision du toucher, essentielle à la sécurité routière, est mise à mal. Les causes, parfois complexes, vont des interférences électromagnétiques à des défauts de conception en passant par un vieillissement prématuré des composants.
Les constructeurs, tels que Tesla avec son modèle Model 3, ont repensé l’utilisation de l’écran tactile, allant jusqu’à y intégrer le contrôle de l’essuie-glace, auparavant accessible via un levier de colonne de direction. Cela a suscité des débats sur l’ergonomie et la surenchère fonctionnelle, pouvant affecter l’attention du conducteur des véhicules comme le Volkswagen ID3 ont été critiqués pour la mauvaise utilisabilité de leurs fonctions de base via l’écran tactile, révélant un enjeu de conception centré sur l’utilisateur.
Pour remédier à ces dysfonctionnements, une compréhension approfondie des causes sous-jacentes est nécessaire. Les interférences électromagnétiques, par exemple, peuvent perturber les performances des écrans, entraînant des défaillances. Le passage aux voitures électriques amplifie ces défis, exigeant des solutions innovantes pour atténuer ces perturbations et favoriser une expérience utilisateur sécurisée et intuitive. L’intégration judicieuse de boutons physiques complémentaires, pour des fonctions critiques, pourrait constituer une réponse partielle aux problèmes posés par la dépendance aux écrans tactiles.
Stratégies et innovations pour améliorer la fiabilité des écrans tactiles automobiles
Dans la quête de solutions pour pallier les défaillances des écrans tactiles, l’industrie automobile s’oriente vers des technologies d’affichage avancées. Ces innovations visent à renforcer la fiabilité de ces composants essentiels. Des progrès notables sont observés dans l’application de normes de communication telles que LVDS et MIPI DSI, qui permettent de transmettre des données à haute vitesse avec une faible consommation d’énergie, réduisant les risques d’interférences électromagnétiques.
Les constructeurs tels que Tesla et Volkswagen investissent aussi dans le développement d’écrans intelligents EVE (Embedded Video Engine), qui, par leurs architectures optimisées, atténuent les interférences et améliorent l’interaction entre l’homme et la machine. Ces interfaces, en réduisant la latence et en offrant une meilleure réactivité tactile, visent à diminuer la distraction du conducteur et à accroître la sécurité routière.
Dans cet écosystème technologique, l’approche de Saab mérite attention. La marque, connue pour sa philosophie de conception axée sur la sécurité, a innové par le passé en intégrant des ampoules doubles dans ses systèmes d’éclairage pour garantir une redondance fonctionnelle. Une analogie peut être tirée pour les écrans tactiles, où l’implémentation de systèmes de secours ou de redondance pourrait assurer une continuité de service et une sécurité accrue.
Human Horizons, fabricant de véhicules électriques, a présenté son Prototype EV, prévu pour une série en 2021, illustrant une nouvelle génération d’interfaces homme-machine. Ces dernières intègrent des outils de développement tiers, permettant une personnalisation accrue et une intégration plus poussée d’applications tierces, tout en respectant les critères stricts d’homologation, à l’image des standards Euro NCAP. Ces progrès illustrent une tendance vers une plus grande modularité et adaptabilité des systèmes embarqués, ouvrant la voie à des solutions sur mesure pour les problématiques émergentes des écrans tactiles automobiles.